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lundi 6 septembre 2021

L'Éveil des sorcières, tome 1 : L'apprentissage de Nora - Cordélia


Vous ne devinerez jamais ce qui m’est arrivé ! Après avoir causé un tremblement de terre à l’école, j’ai découvert que j’étais une sorcière ! Moi, Nora ! J’ai donc commencé mon apprentissage avec deux autres élèves, Maelys et Rajan, et Mme Wàn, ma prof de musique. Et oui, elle aussi c’est une sorcière, je ne m’en serais jamais doutée ! 
Et puis, on a aussi découvert qu’un groupe de garçons de notre collège avaient mis en place un jeu hyper sexiste. Alors, on a décidé de se servir de nos pouvoirs pour leur donner une bonne leçon…

Après avoir énormément apprécié Alana et l'enfant vampire, j'avais hâte de retrouver Cordelia dans un nouveau roman. Je n'ai pas encore pris le temps de me pencher sur Tant qu'il le faudra, mais j'ai lu avec plaisir ce premier tome de L'Éveil des sorcières et son héroïne Nora. Et finalement ça tombe bien, je continue de découvrir son univers pour la jeunesse et les ados.

Ce que j'apprécie particulièrement chez Cordelia, c'est qu'elle écrit des romans pour la jeunesse, avec des thèmes et des sujets divers mais surtout engagés. Et c'est encore assez rare dans le domaine de la littérature jeunesse pour être souligné.

Ici nous découvrons Nora, élève au collège qui se découvre des pouvoirs de sorcière. Elle va donc débuter son apprentissage en compagnie de deux autres élèves: Maelys, une élève malentendante et Rajan, un garçon sorcière. Ce petit trio va rapidement apprendre à se connaître et à se faire confiance, pour finalement former un groupe très attachant.

Ce roman aborde énormément de sujets, avec beaucoup de pédagogie et de bienveillance, dans le but de faire réfléchir les jeunes (et moins jeunes d'ailleurs !) lecteurices.
Ainsi à travers celui-ci, Cordelia évoque et dénonce la grossophobie, le harcèlement et le sexisme, tout en donnant de la visibilité à l'homoparentalité, au féministe et à la malentendance notamment.

Cela fait vraiment du bien de voir de tels sujets abordés et normalisés, sans que cela paraisse forcé ou exagéré.
L'intrigue n'en est pas mise de côté pour autant et on découvre en même temps que notre héroïne toutes les possibilités offerte par la magie, tout en nous gardant assez de suspense pour les tomes à venir.

En conclusion, j'ai énormément aimé ce premier tome de L'Éveil des sorcières et je suis impatiente d'en découvrir la suite. Je suis sûre que Cordélia nous réserve de très chouettes choses dans les tomes à venir et que cela sera même encore meilleur.


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Parution: 19 août 2021 - Scrineo

mercredi 12 mai 2021

Radéon - Franck Dive


Suite à un cataclysme, la Terre présente désormais toujours la même face au Soleil. Deux peuples ont survécu et se vouent une haine féroce : les Bédouins, revenus à l'âge de fer, qui vivent dans un désert où le Soleil ne se couche jamais, et les Chabs, gardiens de la technologie des ancêtres, qui ont su s'adapter à la nuit polaire éternelle grâce à un minerai radioactif rarissime : le radéon. 
Amayaz, un jeune Bédouin, accepte de plus en plus difficilement l'oppression subie par son peuple. Sa symbiose avec une lionne, qui fait de lui l'un des meilleurs pisteurs de la communauté, attire l'intérêt des Chabs. Alors que ceux-ci tentent de le plier à leur volonté, Amayaz tue l'un d'eux et s'enfuit dans la dangereuse forêt de l'entre-deux mondes, où règnent des conditions climatiques apocalyptiques.
Accompagné de sa lionne, le jeune homme va découvrir un univers futuriste dont la richesse et les secrets dépassent tout ce qu'il avait pu imaginer. 
Mais, le progrès technologique justifie-t-il qu'on renonce à son humanité ?

Cela fait une éternité - octobre 2019 quand même - que je devais lire Radéon, mais bizarrement j'en retardais toujours ma lecture sans vraiment savoir pourquoi. En effet, j'aime beaucoup la plume de Franck Dive que j'ai pu apprécier dans sa saga Pérismer, il était donc logique que j'apprécie son dernier titre.

Dès les premières pages j'ai été emportée par le quotidien d'Amayaz et Sambaa ainsi que par le lien unique qui les unit. J'ai beaucoup aimé la manière dont Franck Dive aborde le sujet de la Symbiose et de tout ce que cela implique pour les deux partis concernés, autant les avantages que les inconvénients et les dangers que cela représente.

L'intrigue quant à elle est rondement menée, sans aucun temps mort, ni moment pour reprendre son souffle, que ce soit du côté des héros et héroïnes que du côté des lecteurices.
Si j'avais de nombreuses fois tremblé pour les différents personnages de Perismer, ici on est encore un cran au-dessus, tant l'auteur ne laisse aucun répit à Amayaz - ni même à Mei.

Les pages s'enchaînent les une après les autres avec une étonnante facilité. Je n'ai clairement pas vu le temps passer en compagnie de ce roman que j'ai lu en à peine deux jours.
Cela tient en partie du fait du rythme de l'histoire, mais aussi de tout ce que l'auteur développe dans son récit en terme de réflexions sur notre propre mode de vie.

Car le texte a beau être post-apocalyptique, il recèle énormément d'éléments de notre propre société, comme les limites éthiques des projets scientifiques, l'écologie ou encore le racisme et la manière dont nous traitons les gens que l'on considère comme "différents" de nous.

Tout cela mis bout à bout nous offre un roman très complet, qui se lit très facilement et nous fait nous poser les bonnes questions sur ce que nous voulons pour notre propre avenir et celui de notre planète.
En bref, je ne peux que vous conseiller de lire Radéon, car c'est le genre de roman qui nous fait nous remettre en question, tout en nous offrant une intrigue des plus palpitante.


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Parution: 9 mai 2019 - Scrineo

vendredi 9 avril 2021

L'Odeur de la Pluie - Gwendoline Vervel


Cette année, c’est la rentrée en seconde tant attendue pour Fred, Mélodie et sa meilleure amie Faustine. Pour les deux jeunes filles, c’est le moment ou jamais de se faire une place dans la bande des frères Colin qu’elles cherchent à intégrer depuis des années. 
Pour Fred, c’est un nouveau départ, loin du collège où il s’est fait harceler pendant plus d’un an. Mais ce qui devait être une année de rêve se transforme en cauchemar… 
Au milieu de la tempête, c’est la force de leur amitié qui leur permettra de rester debout.

J'ai reçu L'Odeur de la pluie via Babelio dans le cadre de la rencontre zoom qui aura lieu le 6 avril (au moment où j'écris cette chronique cette rencontre n'a pas encore eu lieu). Etant donné que j'en ai pas mal entendu parler sur les réseaux, j'ai eu envie de me faire mon propre avis sur ce roman.

Avant de commencer ce livre, sachez qu'il y a des TW assez importants. La liste se trouve au début du roman. Si vous ne vous sentez pas à l'aise avec ces sujets ou si cela risque de réveiller chez vous des traumatismes, je vous invite à ne pas lire ce livre, car les scènes sont très explicites. L'autrice n'y va pas par quatre chemins et cela peut choquer.

Nous suivons donc Faustine et Mélodie à l'aube de leur entrée au lycée. Les deux adolescentes sont amies depuis des années, mais force est de constater que dans cette amitié, c'est clairement Mélodie qui mène la danse. Très souvent au détriment de son amie.

Le troisième point de vue de ce roman nous est offert par Fred, un nouvel élève qui vient d'emménager dans le quartier après avoir subi harcèlement et agression. Après ces événements, Fred souhaite avant tout passer inaperçu, ne pas se faire remarquer afin que l'histoire ne se répète pas.

Pour tout vous dire, pendant une bonne partie du roman j'ai eu beaucoup de mal avec Mélodie. J'ai trouvé que sa relation avec Faustine était vraiment toxique. Et c'est en partie ce qui rend la suite du roman si dure, car en tant que lecteurice on pourrait très facilement se laisser aller au victim blaming.

Je pense que c'est en partie ce que l'autrice a voulu dénoncer dans son roman. A travers le personnage de Mélodie, Gwendoline Vervel nous montre qu'il est très facile de juger les gens sur leur comportement et que les dynamiques de groupe peuvent être très destructrices.

C'est donc un roman très fort que nous livre ici Gwendoline Vervel. Un roman qui aborde des sujets très durs, tels que le harcèlement, la transphobie, les agressions sexuelles et le viol mais il nous montre également l'impact que peuvent avoir la solidarité, la sororité et l'amitié dans un groupe.

Ce roman n'est peut-être pas parfait, mais il a le mérite de montrer les choses telles qu'elles sont, sans les enjoliver ni en minimiser leur impact. J'ai été chamboulée par cette lecture, mais je tiens à redire qu'elle n'est pas accessible à tous·tes au vu des thèmes abordés.


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Parution: 1er avril 2021 - Scrineo

mercredi 24 mars 2021

Tous debout - Agnès Marot et Cindy van Wilder


D'un côté, il y a Anton, un jeune homme banal en apparence. Pourtant, le soir, il se cache derrière le pseudo de Gossip Boy pour jouer les justiciers sur Tumblr (et balancer les pires ragots du bahut). De l'autre,il y a Méloée, une jeune fille passionnée et pleine d'énergie, qui craque sur Rahim, le petit nouveau au lycée. 
Sous ses airs de garçon sans histoires, le mystérieux Rahim se retrouve vite au centre de toutes les attentions. Surtout lorsqu'Anton découvre qu'il est sans- papiers... une révélation de choix pour Gossip Boy ! Plus croustillant encore, ce dernier tromperait la pétillante Méloée avec Mathis.... 
Bientôt, les événements prennent une tournure qui les dépasse. Rahim sur le point d'être expulsé, les élèves doivent mettre leurs différends de côté pour faire cause commune. Avec Méloée en tête de cortège, le lycée devient un territoire de lutte. 
Barricadés derrière les grilles, tous lèvent le poing pour défendre Rahim. Dans cette cohabitation forcée, les langues se délient, les secrets éclatent au grand jour. Pourtant, pour la première fois, chacun doit affirmer haut et fort ses valeurs. Jusqu'où seront-ils prêts à aller pour défendre leurs idéaux ?

S'il y a bien un roman que j'attendais avec impatience cette année, c'est bien Tous debout d'Agnès Marot et Cindy van Wilder. J'aime beaucoup le travail de ces deux auteurices et avoir l'occasion de lire un roman écrit à quatre mains par elleux ne pouvait que faire mouche.
Je ne vous étonne pas en vous disant que cela a été le cas et que c'est un énorme coup de coeur !

Ce récit est porté à la fois par Anton, un adolescent qui abrite une rage contenue qu'il déverse via le Tumblr de Gossip Boy, son alter ego et Méloée, une jeune fille vive d'esprit qui a soif de justice. Ces deux-là sont diamétralement opposé·es - et ne s'entendent même pas la plupart du temps - pourtant iels vont se battre ensemble pour que Rahim obtiennent des papiers et puisse rester en France.

Ce roman est un vrai coup de poing, comme en témoigne sa couverture. C'est percutant, c'est dur et ça sonne presque comme banal vu le nombre d'histoires du genre qu'on a déjà vu et entendu passer dans les médias.
Mais c'est aussi une histoire d'entraide, de solidarité. Une histoire d'amour et d'amitié qui ne peut laisser personne indifférent·e, tout en étant pleine d'espoir.

Chaque personnage a quelque chose à raconter. Que ce soit Rahim, Anton ou Méloée, mais aussi Mathis, Sofia, Charlotte et tous·tes les autres. Iels ne sont pas exempt·es de défauts, que du contraire, mais iels arrivent à trouver la force de se battre ensemble pour une cause commune. C'est véritablement inspirant.

Pour terminer sur une note plus légère, j'ai été totalement aspirée par ce roman, par son rythme et par les plumes qui le portent. C'est assez drôle, car sans le vouloir je n'ai eu aucune difficulté à reconnaître la patte des deux auteurices et ainsi deviner qui écrivait quel personnage. C'était finalement assez parlant et cela m'a fait sourire à de nombreuses reprises.

En conclusion, je vous conseille de vous précipiter sur ce roman, de le lire et d'encourager les personnes de votre entourage à le lire à leur tour. Car c'est un livre fort et poignant, mais c'est aussi une très belle histoire, porteuse d'espoir.


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Parution: 10 mars 2021 - Hugo New Way

mercredi 22 juillet 2020

Alana et l'enfant vampire - Cordélia


Alana en a marre. Ses parents et sa soeur sont encore partis gérer des conflits vampiriques sans elle ! Heureusement, sa meilleure copine Oli est là pour lui changer les idées: elle est persuadée que Joâo, le nouvel élève de leur classe, est un vampire ! 
Se pourrait-il qu'elle ait raison ? Et s'il leur révélait quelque chose d'encore plus terrible ? 
Pour Alana, c'est l'occasion de prouver à sa famille qu'elle est capable de mener à bien une mission, malgré ses douleurs musculaires...

S'il y a bien un titre jeunesse que j'attendais avec impatience cette année, c'est bien Alana et l'enfant vampire ! Cependant, le destin a voulu que le Covid nous tombe dessus et que sa sortie soit reportée. Quoi qu'il en soit, j'ai enfin pu mettre la main dessus et je l'ai dévoré en à peine une journée.

Dans ce roman, Cordélia nous propose une histoire de vampire plutôt originale, étant donné que ceux-ci vivent parmi les humains sans trop se faire remarquer et font parfois même appel à certains d'entre eux - appelés Médiateurs - pour régler leurs conflits.
Cette collaboration permet de garder l'existence des vampires secrète et de maintenir un lien entre ces derniers et les humains.

Alana est donc issue d'une famille de Médiateurs et ne rêve que d'une seule chose: devenir Médiatrice à son tour. Malheureusement avec ses douleurs chroniques, cela semble assez compromis. Mais c'est sans compter la volonté de l'adolescente.

Je suis littéralement tombée sous le charme de ce roman ! La plume de l'autrice est de celle que l'on suit sans aucune difficulté et qui nous donne envie de ne jamais refermer le livre qu'on a entre les mains.
De plus, cette façon de penser les vampires est assez novatrice, ce qui est tout de même un exploit en soi, étant donné que les auteurs et autrices du genre ont bien balayé le sujet au fil des années.

Mais le gros point fort de ce roman, c'est clairement ses personnages. Alana est une héroïne comme on aimerait en voir plus: intelligente et courageuse mais pas infaillible et surtout pas exempte de défaut. Oli et Joâo ne sont pas en reste non plus et sont des ami·es et allié·es précieux·ses pour notre héroïne. Et que dire de la grand-mère d'Alana qui est elle aussi un personnage plein de surprises.

Et puis, cela fait tellement de bien d'avoir enfin des personnages principaux et secondaires issus de la diversité, sans que cela ne semble forcé. Dans ce roman, tout le monde a sa place et apporte sa pierre à l'édifice. Il serait temps que la littérature - adulte et jeunesse - normalise ce genre de chose afin que les lecteurices ne soient plus forcé·es de chercher la représentation, mais qu'elle soit présente, tout simplement.

En bref, Alana et l'enfant vampire est un roman que je recommande chaudement à toutes et tous, ados comme adultes ! Cette lecture est réellement un coup de cœur. Ce n'est pas tout les jours que l'on croise un roman jeunesse sur les vampires aussi abouti. Un roman qui se suffit à lui seul, mais qui pourrait tout aussi bien être le premier tome d'une saga très prometteuse.


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Parution: 18 juin 2020 - Scrineo

lundi 25 mai 2020

La Voie des Oracles, tome 2: Enoch - Estelle Faye


Poursuivis par les hommes d’Aedon, Thya, Enoch et Aylus fuient dans les terres barbares… Sur les routes, les trois acolytes vont découvrir un monde très divers, coloré, fabuleux, où des magies et des mystiques plusieurs fois centenaires côtoient des aspirations farouches à la liberté. Un monde plus vaste et plus étrange que tout ce qu’ils auraient pu imaginer. 
Au cours de ce nouveau voyage, Thya et Enoch vont à nouveau être mis à l’épreuve, et se révéler, ou se perdre…. 
Avec, en fond, la menace grandissante d’Aedon, soutenu cette fois par un nouvel allié surnaturel…

Après trois ans d'attente, j'ai enfin pris le temps de me plonger dans le deuxième tome de la trilogie de La Voie des Oracles. J'avais beaucoup aimé le premier tome, il n'y avait donc aucune raison pour que je n'apprécie pas celui-ci.

Il m'aura tout de même un peu de temps d'adaptation pour reprendre le fil de l'histoire, parce que je vous avoue qu'en trois ans, j'avais oublié quelques détails.
Détails qui ont tout de même leur importance dans l'histoire.
Mais rassurez-vous, une fois les chevaux raccrochés, j'étais prête à m'immerger de nouveau dans le quotidien du Ve siècle en compagnie de Thya, Enoch et Aylus.

Ce deuxième tome est très différent du premier. Là où les personnages se livraient à une course contre la montre dans le premier tome, ici tout est beaucoup plus posé, et ce malgré le fait qu'ils soient toujours poursuivis par les complices d'Aedon.

Dans ce tome, l'autrice se concentre énormément sur les différentes divinités qui peuplent son récit. Nous suivons évidement toujours Thya et ses compagnons, mais l'accent est très souvent mis sur Hécate, Culsan, Bacchus et bien d'autres, rendant le récit très onirique.
En temps normal, cet aspect m'aurait déplu, voire dérangée, mais ici c'était comme si tout cela faisait partie d'un puzzle complexe dont seul Estelle Faye voyait les pièces.
En tant que lecteur, il suffisait simplement de se laisser porter et de voir où tout cela menait.

Et je me suis totalement laissée porter. J'ai suivi nos protagonistes dans tous leur déplacements, dans leurs victoires et dans leurs défaites et j'ai énormément apprécié ce voyage fantastique au milieux des mythes antiques.

Ce tome est également plus sombre et plus oppressant que son prédécesseur. On sent qu'on entre dans un conflit qui implique Thya, mais qui la dépasse également complètement. Chacun de nos trois héros deviens presque le pantin d'une divinité et se retrouve dans une situation quasi inextricable.
Le dénouement de tout cela a de quoi nous laisser perplexe, ce qui me rend d'autant plus impatiente de découvrir la suite.

En conclusion, Enoch est un tome beaucoup plus sombre et poussé que l'était Thya - qui était déjà très qualitatif. On prend plaisir à cette lecture, tout en se sentant oppressé, à l'instar des différents personnages de l'histoire. On pioche ici et là des indices flous en espérant comprendre tous les tenants et aboutissants de l'histoire, mais Estelle Faye aime emmener ses lecteurs et ses personnages plus loin que leurs limites, presque jusqu'à la rupture.
J'ai hâte de savoir ce que Aylus nous réserve pour la suite.


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Ma chronique du tome 1
Parution: 28 mai 2015 - Scrineo

lundi 17 juin 2019

Le Dieu Oiseau - Aurélie Wellenstein


Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l'île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d'orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires. 
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d'avenir est de participer à la compétition de « l'homme-oiseau », afin de renverser l'équilibre des pouvoirs en place et de se venger. 
Qui du maître ou de l'esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l'île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?

J'ai un peu traîné des pieds pour écrire ma chronique pour ce titre. Non pas qu'il ne m'ait pas plus, bien au contraire. C'est juste que je cherche encore les mots pour exprimer correctement ce que j'ai ressenti durant ma lecture.
Pourtant, j'avais été prévenue par les copines: "Tu vas voir, avec les livres d'Aurélie on ne sait jamais vraiment comment réagir". Mais comme j'avais beaucoup aimé Mers Mortes, je ne me suis pas méfiée... J'aurais dû !

Car en à peine deux pages, le roman me faisait déjà comprendre que l'autrice n'était pas là pour enfiler des perles. Dès les premiers passages on sait qu'on vient de plonger dans une histoire très dure, brute et gore.

Dans Le Dieu Oiseau, Faolan est le personnage principal. Esclave depuis dix ans, il a subit durant toutes ces années un nombre incalculable de tortures et de sévices différents; tous infligés par son maître: Torok, le fils du chef de clan.
Mais à l'approche de la Quête du Dieu Oiseau, Faolan sait que c'est sa seule chance de pouvoir regagner sa liberté. Et ce à n'importe quel prix.

Malgré son insoutenable condition , j'ai réellement eu du mal à m'attacher au personnage de Faolan. Dès le départ, j'ai ressenti une sorte d'appréhension à son égard, qui ne m'a jamais quittée tout au long du roman.
Evidemment j'ai également haï Torok, car c'est la seule réaction possible face à ce personnage des plus détestable.

Mais malgré ma réticence vis-à-vis de Faolan, j'ai parcouru ce roman avec beaucoup d'entrain. J'avais très envie de savoir jusqu'où Aurélie Wellenstein allait m'emmener et à ce niveau je n'ai clairement pas été déçue. En effet, l'autrice va jusqu'au bout de ce qu'elle entreprend dès les premières pages, quitte à bousculer ses lecteurs.
Et c'est finalement ce que l'on aime et ce que l'on recherche à travers sa plume: être surpris, être abasourdis, ressortir de ce roman complètement essoré émotionnellement - et psychologiquement.

Attention cependant aux âmes plus sensibles: ce roman est fait pour des personnes ayant le coeur bien accroché, et ceci dans tous les sens du terme (ceux qui ont lu le roman sauront de quoi je parle...)
Mais si les livres gore et les descriptions imagées sont votre came, alors foncez, vous ne serez pas déçu du voyage, même si ce dernier est plutôt périlleux !


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Parution: 15 mars 2018 - Scrineo

lundi 1 avril 2019

Mers mortes - Aurélie Wellenstein


Mers et océans ont disparu. L'eau s'est évaporée, tous les animaux marins sont morts. 
Des marées fantômes déferlent sur le monde et charrient des spectres avides de vengeance. Requins, dauphins, baleines..., arrachent l'âme des hommes et la dévorent. Seuls les exorcistes, protecteurs de l'humanité, peuvent les détruire. 
Oural est l'un d'eux. Il est vénéré par les habitants de son bastion qu'il protège depuis la catastrophe. Jusqu'au jour où Bengale, un capitaine pirate tourmenté, le capture à bord de son vaisseau fantôme.
Commence alors un voyage forcé à travers les mers mortes... De marée en marée, Oural apprend malgré lui à connaître son geôlier et l'objectif de ce dangereux périple. 
Et si Bengale était finalement la clé de leur salut à tous ?

C'est ma première incursion dans l'univers d'Aurélie Wellenstein, et le moins que l'on puisse dire c'est que ça aura été une entrée fracassante ! Mers mortes est un roman qui - à l'instar des marées qui le peuplent - m'a engloutie avec violence et ne m'a absolument pas laissée indemne.

Dès les premières pages l'autrice nous met dans le bain ahaha et nous montre à quoi nous allons avoir droit pendant un peu plus de 350 pages.
Pages qui défilent sans que l'on s'en rende vraiment compte, tant son style est prenant. Cependant, ce n'est pas le genre de plume qui nous berce gentiment au gré de son écriture. Au contraire, c'est franc, c'est dur et parfois ça nous fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre.

Oural est donc un exorciste, dont la mission consiste à protéger les personnes vivant autour de lui durant les marée. Pour cela il peut compter sur son pouvoir pour créer un bouclier protégeant l'endroit où il se trouve, mais également exorciser l'esprit des animaux marins qui tentent de dévorer l'âme des derniers humains présents sur terre.

Mais son existence bascule lorsque son bastion est attaqué par l'équipage du Naglfar et son charismatique capitaine: Bengale.
Oural passe donc du statut de seigneur privilégié à celui d'otage, obligé bien malgré lui à protéger tous les protagonistes présents sur le bateau, et ce afin d'accomplir une mission périlleuse et sacrificielle confiée à Bengale.

Au travers de ces deux personnages ambivalents mais néanmoins complémentaires, Aurélie Wellenstein nous sort du manichéisme ambiant qui entoure bien trop souvent les romans destiné au public Young Adult.
Je ne sais pas trop comment décrire avec exactitude de duo impossible, mais une chose est sûre, ils ne m'auront pas laissé indifférente.

Malgré cela, sachez que certaines parties sont réellement atroces à lire, même si elles sont nécessaire au roman. En effet, comment faire comprendre au lecteur les souffrances endurées par les animaux sans les décrire avec exactitude ?
Mais ce sont également ces passages qui sont les plus importants, car ils donnent une dimension supplémentaire au message écologique et environnemental porté par celui-ci. 
Pour du post-apocalyptique, ce livre s'inscrit tout de même avec exactitude dans l'actualité.

En bref, Mers mortes est l'un de ces romans qui ne vous laissent pas tranquille, même lorsqu'ils sont terminés. C'est le genre de roman qui vous reste en tête pendant un sacré bout de temps et qui vous fait réfléchir encore et encore. 


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Parution: 14 mars 2019 - Scrineo

mercredi 19 septembre 2018

Rouille - Floriane Soulas


Paris, 1897. Les plus grandes puissances européennes se sont lancées à l’assaut de la Lune et de nouveaux matériaux découverts sur le satellite envahissent peu à peu la Terre. 
Ces grandes avancées scientifiques révolutionnent l’industrie et la médecine, mais pas pour tout le monde. Et dans les faubourgs, loin de l’hyper-centre protégé par le dôme sous lequel vivent les puissants, le petit peuple de Paris survit tant bien que mal. 
Violante est une prostituée sans mémoire, ignorant jusqu’à son âge réel. Dans un monde où son désir de vérité passe après celui de ses clients où et de ses patrons, la jeune fille tente de retrouver la trace de ses origines perdues. 
Alors qu’une vague de meurtres particulièrement horribles ensanglante la capitale, Satine, son amie et seul soutien, disparait dans d’étranges circonstances. Violante, elle, se voit offrir une porte de sortie à ce demi-monde violent qui la retient prisonnière, mais décide malgré tout de prendre part aux investigations.

Encore un livre des Imaginales que j'ai réussi à sortir de ma PAL ! Que se passe-t-il ? Deviendrais-je raisonnable ?
Quoi qu'il en soit, j'ai donc découvert Rouille de Floriane Soulas et j'ai adoré !

Depuis ma découverte de la trilogie Le secret de l'inventeur, je suis devenue une amatrice du steampunk. S'il y a quelques années je ne connaissais absolument pas ce genre, aujourd'hui je dois bien avouer que j'adore cet univers rempli d'invention toutes plus intéressantes les unes que les autres.
C'est pour cela que j'étais impatiente de me lancer dans ce roman.

Nous découvrons donc un Paris du XIXe siècle alternatif où la lune est maintenant exploitable et habitable, où les voyages se font en aéronef et où les automates sont légion.
Dans ce nouveau Paris, les beaux quartiers sont recouverts d'un immense dôme qui se referme pour empêcher à la fois le froid et les classes populaires d'y entrer.

Parmi tout cela il y a Violante, prostituée amnésique qui enquête sur son passé. La jeune fille est une héroïne forte et déterminée, mais qui a également ses propres faiblesses. Elle est prête à tout pour découvrir la vérité qui la concerne, quitte parfois à se mettre en danger et à faire fi des conseils qu'on lui donne. Néanmoins, c'est ce qui la rend attachante et crédible aux yeux des lecteurs.

Outre Violante, Rouille est rempli d'une multitude de personnages, tous plus différents les uns des autres. Et malgré leurs activités douteuses et même parfois criminelles, comme par exemple pour le proxénète Léon et ses associés Jules et Surin, l'autrice a la volonté de s'éloigner de tout manichéisme et leur donnant quelques qualités humaines comme l'empathie.
Cela rend ces personnages sont d'autant plus intéressants et crédibles, tant et si bien qu'on finit presque par les apprécier. 

Pour ce qui est de l'intrigue, je dirais que ce roman est un Jack l'Eventreur version steampunk. Des meurtres atroces sont commis dans tout Paris, avec pour victimes des laissés-pour-compte tels que des prostituées et des orphelins.
L'intrigue est plutôt prenante, avec des scènes où la tension monte peu à peu, une enquête menant le lecteur à la découverte d'endroits extraordinaires dans Paris et des indices disséminés ça et là.
Très honnêtement, j'ai rapidement deviné où l'autrice voulait en venir et j'en ai eu la confirmation dans les cinquante dernières pages, mais cela ne m'a absolument pas empêché de savourer ma lecture du début à la fin.

En conclusion, Floriane Soulas réussit le pari de publier un premier roman vraiment très prenant et réussi. Son style d'écriture est d'une fluidité très agréable et elle réussit à donner vie à des personnages différents mais tous très intéressant.
Je n'ai qu'une seule hâte: pouvoir découvrir son prochain projet !


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Parution: 16 mai 2018 - Scrineo

lundi 21 mai 2018

La maîtresse de guerre - Gabriel Katz


Fille d’un maître d’armes, Kaelyn, rêve de reprendre le flambeau paternel, tandis que les autres filles de son âge rêvent d’un beau mariage. 
Elle a le talent, l’instinct, la volonté. Elle ne demande qu’à apprendre. Mais cela ne suffit pas : c’est un monde dur, un monde d’hommes, où la place d’une femme est auprès de son mari, de ses enfants, de ses casseroles. Il va falloir lutter. 
Elle s’engage donc dans cette grande armée qui recrute partout des volontaires pour aller se battre au bout du monde. Des milliers de soldats partis « libérer » le lointain sultanat d’Azman, plaque tournante de l’esclavage, terre barbare où règnent les cannibales. 
Dans la violence de la guerre, elle veut acquérir seule ce que personne n’a voulu lui enseigner. Mais le grand sud, plongé dans le chaos de l’invasion, va bouleverser son destin bien au-delà de ses attentes…

Alors que les Imaginales approchent à grand pas, j'ai eu envie la semaine dernière de renouer avec la plume de Gabriel Katz.
Cela m'a plutôt réussi puisque j'ai dévoré La maîtresse de guerre en seulement un week-end. Inutile de vous préciser que j'ai énormément apprécié ma lecture.

Ayant énormément apprécié la duologie Aeternia, je savais déjà plus ou moins où je mettais les pieds avec cet auteur, sans pour autant en attendre trop. Ce roman venant avant le diptyque, je l'ai lu en gardant cela à l'esprit afin d'éviter de trop me projeter.
Une fois cela en tête, j'ai clairement pu savourer ma lecture du début à la fin.

Kaelyn est un personnage très attachant et intéressant. Fille d'un maître de guerre, elle n'aspire qu'à une seule chose: faire ses preuves au combat et à la guerre.
Cependant, alors qu'elle s'est engagée dans l'armée, elle n'aura pas le temps de dégainer que ses compagnons s'armes seront décimés, et elle en très mauvaise posture.

Cependant, la jeune fille ne se laisse pas démonter, et c'est cette force de caractère qui la rend charismatique. Ca et son sens aigu de la répartie.
On la sent jeune et naïve, mais cela rend son évolution au cours du roman beaucoup plus tangible. 

Du côté du personnage masculin, celui-ci est plutôt charismatique. Maître de guerre à Azman, Hadrian est de ces personnages qui vous impressionnent d'emblée. Il est cependant loin d'être sympathique, mais son esprit aiguisé et sa langue acérée ont tôt fait de séduire le lecteur.
En très peu de mots, Hadrian parvient à inspirer une sorte d'admiration teintée de crainte.

Mais comme toujours dans les romans de Gabriel Katz, nous ne sommes pas à l'abri d'un retournement de situation rocambolesque. Toujours parfaitement dosés et calculés, ceux-si sont amenés d'une main de maitre par l'auteur, qui devient presque un spécialiste du genre.
A chaque fois que l'on croit avoir maîtrisé l'histoire et compris où il voulait nous emmener, l'auteur nous offre une pirouette scénaristique digne de G.R.R Martin, les dragons en moins.
Et pour ce qui est des personnages secondaires, leçon retenue: dans un univers comme dans l'autre, il vaut mieux éviter de trop s'y attacher...

En conclusion, La maîtresse de guerre est un roman extrêmement prenant, parfaitement dans l'idée de ce que l'auteur nous a déjà proposé, tout en restant plutôt original dans son déroulement.
Combats épiques, personnages spirituels et dialogues acérés, Gabriel Katz nous prouve une nouvelle fois toute l'étendue de son talent pour l'écriture de romans de fantasy.


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Parution: 16 janvier 2014 - Scrinéo
Sortie poche: 10 mars 2016 - Pocket 

lundi 30 octobre 2017

Quelques pas de plus - Agnès Marot


Sora vient d'apprendre qu'elle doit passer le reste de sa vie à béquilles. Son quotidien se résumera désormais aux cours au lycée et aux séances de kiné. Elle pourrait s'y faire si Kay, la grande sœur qui l'a quasiment élevée, tenait le coup ; mais cette dernière, qui a toujours été la plus forte des deux, est en pleine descente aux enfers. 
Alors Sora décide de prendre les choses en main et d'enfiler la cape de ces superhéros qu'elle aime tant. Objectif : changer sa vie. Son meilleur atout : l'héritage navajo laissé par sa mère. Un ancien pouvoir de guérison qui pourrait les sauver, elle et sa sœur. 
Le problème, c'est qu'elles ne sont pas les seules à le chercher… et que leur rival est prêt à les suivre au bout du onde pour parvenir à ses fins.

Le dernier roman d'Agnès Marot me tentait depuis sa sortie et j'étais impatiente de découvrir l'histoire. Si j'ai beaucoup apprécié ma lecture il y a tout de même quelques petites choses qui m'ont chiffonnée.

Nous suivons donc Sora et Kay, deux sœurs très soudées et ayant une relation presque fusionnelle. Cependant la vie de ces dernières n'est pas toute rose, car Sora ne peut plus se passer de ses béquilles pour marcher et souffre le martyr à chaque fois qu'elle pose le pied à terre.
Mais les choses empirent lorsque le comportement de Kay change de manière flagrante et que les deux jeunes femmes se retrouvent menacées par Marc, un élève de la classe de Sora.

Commence alors un road-trip californien, où nos deux héroïnes vont tenter de renouer avec leurs origines navajo, afin de tenter de guérir Kay.

Sora est un personnage que j'ai énormément apprécié. Malgré son handicap et les coups durs de la vie, la jeune fille ne se laisse pas démonter et tente toujours de garder espoir.
On ne peut qu'imaginer ce que cela représente d'affronter une douleur quotidienne, et Agnès Marot nous l'exprime de manière très claire dans ce roman.
J'ai par ailleurs parfois eu envie de secouer et/ou baffer certains personnages secondaires de l'histoire car leur comportement était proprement ignoble.

Pour ce qui est de Kay, on sent que même si elle est l'aînée, elle est celle qui a le plus besoin d'être soutenue et réconfortée.
C'est un personnage plutôt fragile, mais attachant.

Et enfin il y a Marc, qui est l’archétype du méchant. Ce personnage m'a vraiment dérangée car on le sent très malsain, parfois trop.
Et il faut bien avouer que les descriptions de l'autrice à son égard ne sont pas là pour nous le faire apprécier.

Là où j'ai eu un peu plus de mal, c'est sur le déroulement de l'histoire. On se retrouve face à un jeu du chat et de la souris, où nos héroïnes tentent constamment d'échapper à leurs poursuivants. Cela aurait pu être un élément intéressant s'il ne c'était pas avéré prévisible et répétitif.

Malgré cela, j'ai tout de même apprécié le découpage de l'histoire, entre le présent en Californie et les événements se déroulant quelques semaines avant le départ de nos héroïnes.
Cela permettait de recouper les morceaux et de comprendre toutes les ramifications de l'histoire.

En conclusion, Quelques pas de plus est une histoire plutôt agréable à lire, qui nous offre un récit contemporain agrémenté d'une touche de fantastique.
Si le côté "course-poursuite" ne m'a pas vraiment convaincu de par son aspect prévisible, j'ai apprécié de découvrir les personnage de Kay et Sora qui sont finalement pleines de ressources. Et de cuillères.

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Parution: 6 avril 2017 - Scrineo

jeudi 14 septembre 2017

La lune est à nous - Cindy van Wilder


Max et Olivia n’ont pas grand-chose en commun. 
Max, solitaire et complexé, peine à s’intégrer dans son nouveau lycée. 
Olivia, sociable et hyperactive, vient d’être recrutée par la très populaire chaîne YouTube « Les Trois Grâces » et s’investit dans le milieu associatif. 
Ils n’ont rien en commun, si ce n’est qu’ils sont en surpoids, et que le monde le leur fait bien payer. Lorsqu’ils se rencontrent, ils se comprennent instantanément. Et décident de réagir – chacun à sa manière. L’habit ne fait pas le moine, dit-on… Ni Max ni Olivia ne s’attend aux défis qu’ils vont rencontrer. 
Et si l’aiguille de la balance n’était pas le seul challenge ? Et s’il était possible de décrocher la lune, même après être tombé à terre… ?

Si vous êtes un tant soit peu actifs sur les réseaux sociaux, vous n'avez pas pu passer à côté du teasing qui entoure La lune est à nous - LLEAN pour les intimes - et dont Cindy nous abreuve depuis des mois.
Pour ma part, depuis que j'avais vu la couverture et lu le pitch, je trépignais d'impatience à l'idée de le lire, même si je savais que je n'en ressortirai pas indemne.

Et même si je m'y attendais, je ne pensais pas que ça allait à ce point être le cas.
Jusqu'ici, tous les livres de Cindy avaient réussi à me toucher d'une manière ou d'une autre. De par son style si particulier et les univers qu'elle a pu créer, que ce soit pour les Outrepasseurs ou pour Memorex, elle est toujours parvenue à m'emmener là où elle le voulait.

Mais avec La lune est à nous je me suis littéralement pris une claque dans la gueule figure. J'ai été chamboulée par autant de justesse dans ses propos, j'ai été touchée en plein coeur et j'ai encore du mal à m'en remettre.

En plongeant dans cette lecture on est submergé par une multitude d'émotions. On passe du rire aux larmes, de la joie à la frustration, puis à la colère, tout cela en seulement quelques page.
Dans ses remerciements, Cindy parle des montagnes russes de l'auteur. Je peux vous assurer que les montagnes russes du lecteur existent bel et bien dans ce roman.

Si je me suis d'emblée attachée à tous les personnages, que ce soit à Olivia, qui fait preuve d'un courage admirable tout au long de ces quelques 400 pages, ou aux personnages secondaires (même si selon moi ce terme ne leur rend pas justice) tels que Seb, Imane, Nounja et les autres, c'est dans le personnage de Max que je me suis le plus retrouvée.
Tout le vécu familial de cet ado m'est revenu en pleine face et a fait écho en moi, comme jamais aucun personnage fictif ne l'avait fait auparavant.

Et je pense que c'est justement ça qui fait la force de ce roman. Chaque lecteur va pouvoir se retrouver, s'identifier à l'un ou l'autre des personnages, car leur vécu est aussi le notre.
De plus, les thématiques abordées, comme les droits des LGBT, le (cyber)harcèlement et le body shaming entre autres, sont plus que jamais d'actualité et ne risquent pas de laisser le lecteur indifférent.  

Mais malgré tout ce qu'il dénonce, ce roman ne se veut pas jugeant. Au contraire, il véhicule un message de tolérance, d'amour et d'acceptation. 
Des choses dont notre société actuelle manque cruellement si vous voulez mon avis.

En conclusion, ce livre est un énorme coup de coeur - au cas où vous ne l'auriez pas encore compris - et je ne peux que vous inciter à vous jeter dessus si vous le croisez en librairie. Vous ne le regretterez pas.


Je remercie les éditions Scrinéo pour ce service presse






Lu en LC avec Caladhiel et Gilwen


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Parution: 14 septembre 2017 - Scrineo

lundi 28 août 2017

Aeternia, tome 2: L'envers du monde - Gabriel Katz


C’est l’heure du duel décisif entre les deux camps qui s’entredéchirent pour la cité mère de Kyrenia. Deux champions vont s’affronter sur le sable de l’arène, un combat qui peut faire basculer le destin d’un peuple entier. Mais quelques heures à peine avant le coup de gong, le culte du Prophète a perdu son champion. Qui affrontera le Corbeau, redoutable gladiateur du Temple ? 
Déchirée par les luttes de pouvoir, la plus grande cité du monde est au bord de la guerre civile. Le culte millénaire de la Grand déesse, menacé par celui d’Ochin qui se répand comme un raz-de-marée, n’a plus qu’un recours : la violence. 
Entre complots, combats et trahisons, chacun lutte pour sauver sa place et parfois sa vie…

Souvenez-vous, en mai dernier je venais vous livrer ma chronique du premier tome d'Aeternia et je vous en faisais l'éloge dans une chronique pour le moins passionnée.
Mais si le premier tome m'avait à la fois étonnée et frustrée, son successeur m'a littéralement retournée comme une crêpe.

Le premier roman se terminait avec la mort ô combien horrible de Leth Marek, laissant le culte d'Ochin orphelin de son champion à la veille d'un duel décisif.
C'est donc à Desmeon que revient le devoir de défendre Ochin et ses fidèles, mais le jeune guerrier n'est pas au bout de ses surprises.

Ainsi, si je premier tome mettait grandement en valeur Leth Marek, on se concentre cette fois sur le personnage atypique qu'est Desmeon.
Nous en apprenons plus sur la vie et le passé de l'énigmatique Danseur, et ce pour notre plus grand plaisir.

Dez, c'est le genre de personnage auquel on accroche dès son apparition dans un roman. Il est frondeur, sûr de lui et un brin hautain, mais c'est là tout ce qui fait son charme justement.
Ca et le sarcasme dont il ne se départit jamais.

Rassurez-vous, nous retrouvons également les personnages emblématiques du premier tome, tel que Varian qui continue son ascension vers le patriarcat, mais également Nessirya, Synden et Annoa, qui n'ont pas encore dévoilé tous leurs atouts.

Peut à peu, Dez va en apprendre plus sur le culte d'Ochin, et ce qu'il découvrira le laissera assez peu indifférent. Le lecteur quant à lui va en prendre plein les mirettes !

Gabriel Katz nous démontre ici à quel point il maitrise son histoire, de la trame principale aux petites énigmes internes, le fourbe balade son lecteur beaucoup plus que nécessaire, mais c'est tellement grisant de se laisser mener comme cela de temps à autres.

On va donc de révélations en révélations et de surprises en surprises, tout en tremblant d'effroi à chaque page en imaginant ce que l'auteur sadique a bien pu trouver pour malmener notre pauvre petit coeur de lecteur sensible.

Je vous le dis, ce roman va vous retourner comme une crêpe et vous laisser haletant et pantelant, à vous demander ce qui à bien pu se passer au cours des derniers chapitres que vous aurez dévorés.

En parlant des chapitres, ceux-ci s'enchainent de plus en plus aisément à mesure que l'on évolue dans l'histoire.
Comme pour le premier tome, ils sont courts et vont droit au but, ce qui donne une lecture très rythmée et agréable à suivre.

Et puis vient la fin. L'ultime révélation que personne n'avait vu venir et qui met en lumière tous les tenants et les aboutissants de ce diptyque enflammé.
On a presque envie de rire et de pleurer en même temps face à cette révélation, qui est d'une cruelle simplicité.

En conclusion, j'ai été plus que conquise par ma découverte d'Aeternia et du sadisme de son auteur. Tellement que je compte bien dévorer le reste de ses écrits pour me faire une idée encore plus précise de ce dont est capable Gabriel Katz.
Je pense pouvoir affirmer que je ne serais pas déçue !



Lu en LC avec Caladhiel


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Ma chronique du tome 1
La marche du prophète, le premier tome d'Aeternia est paru chez Scrineo en janvier 2015.
Le second tome L'envers du monde est sorti en août 2015 toujours chez Scrieno.
Les deux tomes sont également disponibles en format poche chez Pocket depuis novembre 2016.


lundi 29 mai 2017

Aeternia, tome 1: La marche du prophète - Gabriel Katz


Leth Marek, champion d'arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu'il connaît à peine. C'est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu'il choisit de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu'il croise la route d'un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l'ancien champion ignore que son voyage va basculer dans le chaos. 
À Kyrenia, où l'on adore la Grande Déesse et les puissants du Temple s'entredévorent, une guerre ouverte éclate entre deux cultes, réveillant les instincts les plus noirs. La hache de Leth Marek va de nouveau tremper dans le sang. Le plus violent des combats est celui que l'on mène contre ses propres croyances.

Depuis que ce diptyque est sorti, on en entendant parler partout sur la blogo, et les chroniques sont pour le moins dithyrambiques.
A l'approche des Imaginales il était donc grand temps que je sorte ce livre de mal PAL, pour au moins pouvoir en parler un peu avec l'auteur (et lui prendre le tome 2 accessoirement).

Dès les cinquante premières pages j'ai été happée par l'histoire et par le style incomparable de Gabriel Katz. Moi qui n'avais jamais lu aucun livre de lui, me voilà conquise avec un seul roman.
Les chapitre sont courts, les descriptions sont fluides et se lisent toutes seules, et surtout, les dialogues sont rythmés et ponctués de ce ton sarcastique que j'affectionne particulièrement.
Autant dire qu'à ce niveau-là, c'était déjà gagné pour moi.

Mais ça ne s'arrête pas là, puisque l'auteur nous propose une immersion dans un monde déchiré entre deux cultes: celui de la Grande Déesse et celui d'Ochin.
Un univers où vit Leth Marek, ancien champion d'arène ayant décider de s'installer à Kyrénia afin d'élever ses fils dans la cité qu'il croit être la meilleure.
Cependant notre champion apprendra à ses dépends qu'il n'en est rien. Que la cité et ses abords regorgent d'êtres cupides et malfaisants.

Leth Marek est un personnage original, que j'ai beaucoup apprécié grâce à son côté bourru. Notre personnage est un guerrier qui a conscience de ne rien savoir faire d'autre, mais qui s'en accommode plutôt bien.
Mais à côté de son comportement d'ours mal léché, Leth Marek est un homme que l'on sent profondément bon et opposé à toute forme d'injustice

Le second protagoniste atypique de ce roman, c'est Desemon, un combattant émérite que tout le monde surnomme Le Danseur.
Sous ses airs de coureurs de jupons effronté, le jeune homme se révèle être un guerrier redoutable et un précieux allié. Même s'il a la fâcheuse tendance de provoquer son compagnon d'infortune afin de le faire tourner en bourrique.
Mais c'est justement ce qui fait tout le charme de ce roman.

Vient enfin Varian, le jeune novice venu à Kyrénia avec l'ambition de devenir un jour Patriarche du culte de la Grande Déesse.
Le jeune homme est prêt à énormément de sacrifices pour arriver à ses fins, même si au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, il commence à se poser des questions et à mettre en doute ses convictions.
Il est typiquement le genre de personnage qu'on ne parvient pas à cerner complètement et qui doit nous réserver des choses intéressantes pour la suite.

Ainsi notre héros se retrouve confronté malgré lui à une guerre de religion, qui va voir s'affronter une cité ancestrale et un culte oublié dans une lutte où tous les coups seront permis.

N'ayant pas moi-même une très haute opinion des religions en général, notamment à cause des massacres que celle-ci finissent toujours par engendrer, j'ai été positivement étonnée de voir que cette histoire rejoignait assez bien ma pensée sur le sujet, sans pour autant l'écrire noir sur blanc.
En effet, la situation entre les deux cultes est si ambiguë qu'on ne parvient pas à différencier le bien du mal, ni a réellement prendre parti pour l'un ou l'autre, malgré nos affinités pour les personnages principaux.

Mais ce qui déconcerte au plus haut point dans ce livre, c'est la fin. Cette fin à laquelle on ne s'attend absolument pas, qui bouleverse tout et redistribue les cartes aux portes du second tome.
Une fin qui nous fait hurler de frustration et nous donne envie de frapper l'auteur face à tant de sadisme assumé.

En somme, Aeternia est un roman terriblement addictif. Une fois commencé, il est presque impossible de le reposer, tant les personnages sont drôles, les dialogues incisifs et l'histoire menée d'une main de maître par son auteur

En bref, si après tout ce que je viens de dire, vous n'êtes toujours pas convaincu qu'il faut absolument lire Aeternia de Gabriel Katz, je pense que vous êtes un cas désespéré.


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La marche du prophète, le premier tome d'Aeternia est paru chez Scrineo en janvier 2015.
Le second tome L'envers du monde est sorti en août 2015 toujours chez Scrieno.
Les deux tomes sont également disponibles en format poche chez Pocket depuis novembre 2016.


jeudi 11 mai 2017

La Voie des Oracles, tome 1: Thya - Estelle Faye


La Gaule, Ve siècle après Jésus-Christ. Cerné par les barbares, miné par les intrigues internes et les jeux du pouvoir, l'Empire romain, devenu chrétien depuis peu, décline lentement. Les vieilles croyances sont mises au rebut, les anciens dieux se terrent au fond des bois, des montagnes et des grottes, les devins sont pourchassés par la nouvelle Eglise. 
Thya, fille de l'illustre général romain Gnaeus Sertor, a toujours su qu'elle était une Oracle. Il lui faut vivre loin de Rome, presque cachée, en Aquitania, perdue au milieu des forêts. 
Que faire alors, quand son père, son protecteur, tombe sous les coups d'assassins à la solde de son propre fils ? Il faut fuir, courir derrière la seule chance qu'elle a de le sauver... Se fier à ses visions et aller vers Brog, dans les montagnes du nord, là où, autrefois, Gnaeus a vaincu les Vandales. 
Et peut-être, le long de ce chemin pavé d'embûches et d'incroyables rencontres voir le passé refaire surface, et réécrire l'Histoire...

S'il y a bien un livre dont la couverture avait accroché mon regard à sa sortie, c'est bien La Voie des Oracles. Mais avec toutes mes lectures et ma légendaire tendance à la procrastination, je n'avais jamais pris le temps de me pencher plus en profondeur sur ce livre.
C'est lors de la dernière édition de Trolls & Légendes en avril dernier que j'ai enfin craqué dessus (avec dédicace s'il vous plait) et que j'ai décidé de le lire en lecture commune avec Caladhiel.

Dès les premières pages je me suis laissée emporter par ce récit se déroulant à une période que j'affectionne particulièrement, car riche en culture et en légendes.
Ainsi je n'ai eu aucun mal à m'immerger dans cette Gaule du Ve siècle et à visualiser les différents paysages et décors devant lesquelles passaient notre héroïne.

Et en cela j'ai été fortement aidée par la plume aérienne et agréable d'Estelle Faye qui a su me plonger dans ses descriptions sans pour autant m'y perdre. Et il en a été de même avec ses dialogues fluides et parfois parsemés d'humour et d'ironie. En bref, tout ce que j'aime.

Ma plus grand torture dans ma lecture a été de m'en tenir au découpage que nous avions établis avec Caladhiel pour notre lecture, car bien souvent j'ai très envie d'en savoir encore plus, et de lire plus que les chapitres qui étaient prévus.
Si ce n'est pas une preuve que la plume de l'autrice est agréable et que l'histoire est prenante, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus.

Concernant l'histoire justement, j'ai trouvé celle-ci bien construite, alternant entre moments d'action et moments plus calme où on avait tout le loisir de se concentrer sur les personnages.
Tous les mystères entourant Brog et le passé du père de Thya ont su me tenir en haleine durant une grosse partie du roman.

Au niveau des personnages, je me suis tout de suite attachée à Thya qui est une héroïne qui n'a vraiment pas froid aux yeux. Pour une jeune fille qui a vécu seule et presque cloîtrée la plupart du temps c'est assez surprenant - dans le bon sens du terme.
Elle n'a donc pas froid aux yeux, et elle est d'une détermination sans faille. Elle entreprend un long voyage en espérant pouvoir sauver son père et ne remet jamais en question sa décision.

Enoch est également un personnage très charismatique, limite tête à claques au début du roman, mais qui se bonifie avec le temps et s'avère être plein de surprise.
Son humour, son bagou et son attitude en apparence détachée me l'ont tout de suite rendu sympathique.

Soulignons également le personnage de Mettius qui apporte son lot de mystères et de non-dit ainsi que les différents dieux et autres créatures mythiques qui font leur apparition tout au long de l'histoire et mettent un peu de piment dans toute cette intrigue.

En conclusion, ce premier tome de La Voie des Oracles a su me transporter et me faire découvrir un univers et des personnages que j'ai grandement apprécié.
Estelle Faye manie avec habileté son histoire et nous donne une seule envie, celle de se procurer les tomes suivants, en espérant qu'ils soient encore meilleurs que celui-ci.



Lu en LC avec Caladhiel


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Le site d'Estelle Faye
La saga est publiée en grand format chez Scrineo et depuis début 2017 en poche chez Folio SF


lundi 3 mars 2014

Wifi-Génie, une aventure de F@bien Dot.com - Luc Blanvillain



Une chronique d'un petit livre jeunesse sympa qui se lit rapidement. Oui oui, je vais vous parler de Wifi-Génie de Luc Blanvillan que j'ai reçu en partenariat avec Livraddict et les éditions Scrinéo Jeunesse. Encore merci à eux !

Fabien est un fan d'informatique. Les ordinateurs n'ont aucun secret pour lui !
Alors, le jour où ses parents lui annoncent qu'il va passer ses vacances chez Annette, sa grand-mère fan des randonnées pédestre, il faut avouer que Fabien ne saute pas vraiment de joie.
Mais quelle n'est pas la surprise de ce dernier lorsqu'en entrant dans sa chambre il découvre que sa grand-mère a acheté un vieil ordinateur portable sur une brocante. Et la surprise est d'autant plus grande lorsqu'un génie sort de l'ordinateur et lui annonce que celui-ci est magique et qu'il peut donc modifier la réalité à l'infini.
Mais l'ordinateur doit tout de même être utilisé avec prudence.
Mais qu'est-ce que la prudence quand on a 14 ans ??

Au niveau des personnages, j'ai assez bien apprécié Fabien. Il a de l'humour et parfois un petit côté dramatique exagéré qui m'a fait sourire. Et puis bon, c'est un ado hein...

Hippo, le génie est également un chouette personnage. Il joue un peu le rôle du "Cyber-Jiminy Cricket" pour Fabien, et je l'ai bien apprécié pour cette raison. Et lui aussi avait parfois des réflexions qui m'ont fait sourire.

Annette est la grand-mère qu'on rêverait tous d'avoir ! Elle est gentille (comme seule une grand-mère peut l'être !), dynamique et elle n'a pas sa langue dans sa poche. Cela la rend vraiment très attachante, et parfois on a un peu honte de la façon dont Fabien la traite. Mais heureusement, il finit par s'en rendre compte !

Par contre le personnage de Daphné m'a moins enchanté, voire parfois carrément énervé ! J'ai trouvé que c'était juste une gamine pourrie-gâtée à qui les parents n'ont jamais dit "non". D'ailleurs elle le dit elle-même, ce qui prouve qu'elle a au moins une qualité: la lucidité.

Sinon la trame de l'histoire est assez bien trouvée. J'aime beaucoup le concept de l'ordinateur qui peut modifier la réalité selon nos envies, et j'avoue que si j'avais eu l'appareil entre les mains je me serai bien fait plaisir (et à ce niveau-là, je ne vaux pas mieux que Daphné. Quelle horreur ! ^^).

Ce livre plaira sûrement aux jeunes ados, entre 11 et 13 ans, il est sympa et il se lit très rapidement (je pense qu'en tout et pour tout j'ai mis 2h à le lire). Et si en plus, leur passion c'est l'informatique, c'est tout bénef' !


Je remercie encore une fois Livraddict de m'avoir sélectionné pour ce partenariat.

http://www.livraddict.com/

Je remercie également les éditions Scrinéo Jeunesse pour leur envoi et leur confiance.

http://www.scrineo-jeunesse.com/


Ce live entre dans le cadre de ma participation au Challenge Jeunesse-Young Adult