Plus la saga avançait et plus j'avais peur de ce qui nous attendait dans les derniers tomes. Après ce qu'il s'est passé dans le tome 17 j'avais beaucoup d'appréhension par rapport à celui-ci.
Heureusement les choses que je redoutais ne sont pas - encore ? - arrivées et j'ai presque retrouvé l'ambiance insouciante du premier tome.
Attention, je dis bien "presque" parce qu'en l'occurence on est très loin de l'insouciance.
En effet, les événements s'enchaînent, tout comme les difficultés qui apparaissent les unes après les autres et ce pour ne donner aucun repos à notre trio de personnes fétiche.
Il ne reste que deux tomes à paraître et j'ai vraiment bon espoir pour que la conclusion ne soit pas bâclée. Car soyons honnêtes, il n'y a rien de pire qu'une fin précipitée en dix pages lorsqu'on a eu vingt tomes pour s'attacher à une saga.
J'espère vraiment que les auteurices ne commettront pas ce genre d'erreur. Mais de ce que j'ai lu jusqu'ici, ça ne devrait pas être le cas.
La vie hantée d'Anya
Encore un emprunt à Mallou14 qui est officiellement devenue ma première dealeuse de BD. Que voulez-vous, il faut bien se fournir quelque part...
Plus sérieusement, cela faisait déjà un moment que j'avais envie de découvrir cette BD dont la couverture m'intriguait au plus haut point. Surtout que j'avais déjà pu apprécier le travail de l'autrice durant ma lecture d'Un été d'enfer.
C'était finalement une très bonne surprise, avec une histoire légèrement horrifique - que j'ai tout de même largement vu arriver - et une héroïne plutôt attachante.
Anya, une adolescente d'origine russe tombe un jour dans un trou en rentrant chez elle. C'est là qu'elle rencontre Emily, le fantôme d'une adolescente décédée bien des années plus tôt. Emily va suivre Anya chez elle et même si cela n'emballe pas notre héroïne outre mesure, les deux jeunes filles commencent à se lier d'amitié.
Malheureusement Anya soupçonne Emily de ne pas lui révéler toute la vérité à propos de son histoire et c'est là que les choses se corsent.
J'ai beaucoup aimé la manière dont Vera Brosgol aborde le sujet de l'adolescence et de la difficulté de s'affirmer, de sortir du lot durant cette période ingrate. On sent un véritable vécu derrière cette histoire et cela ne rend l'histoire que plus tangible et plus prenante.
Voilà donc une BD qui parle d'adolescence de façon originale tout en instillant un côté fantastique/horrifique qui devrait beaucoup plaire à son public-cible.
Frink et Freud
Au niveau des BD j'essaie de plus en plus de m'essayer à des styles différents et à des albums vers lesquels je ne me tournerai pas spontanément en temps normal.
C'est dans cette optique que j'ai découvert Frink & Freud. Pour m'essayer à un autre style de dessin, mais aussi à un autre style d'histoire.
Parce que bon, je vous avoue que Freud, ce n'est pas vraiment un personnage que j'apprécie énormément. Et finalement cette BD m'a confortée dans cette idée.
Nous suivons donc l'homme lors de sa venue aux Etats-Unis et le moins que l'on puisse dire c'est que pour un psychanalyse il est très (trèèèès) autocentré et imbuvable. Il juge tout et tout le monde, n'a de considération pour rien et la plupart du temps il s'écoute parler.
Un personnage très aimable comme vous pouvez le constater.
Honnêtement, je n'ai pas pu aller au bout de cette BD. J'ai rapidement été perdue par tous les termes scientifiques/psychanalytiques/techniques utilisés par tous les personnages.
D'ailleurs les personnages - autres que Freud - ne m'ont pas convaincue non plus. Il n'y a vraiment que Frink pour remonter un peu le tout, mais ça reste léger.
Je n'ai pas non été sensible aux dessins de Lionel Richerand. Même s'ils rendent merveilleusement justice au personnage de Freud en lui donnant des expressions faciales vraiment particulières, passer 200 pages avec ces dessins aurait été un peu trop pour moi.
J'ai eu un énorme coup de coeur pour le premier tome du Garçon sorcière et j'étais très enthousiaste à l'idée de lire les deux tomes suivants.
Sans aucune surprise, ça a de nouveau été de très belles découvertes, avec une intrigue qui s'intensifie et qui gagne en gravité et en maturité.
Ces deux tomes voient également l'apparition du personnage d'Ariel, une jeune fille perdue qui semble avoir de grandes difficultés à s'intégrer où que ce soit.
Mais l'amitié de Charlie et Aster prend de l'ampleur et est suffisamment forte pour supporter une troisième personne.
J'ai également beaucoup apprécié l'importance que prend Sedge dans ces deux tomes. Si au départ il était plutôt du côté des antagonistes, le jeune homme se rend compte de ses erreurs et tente de faire amende honorable auprès de son cousin.
Cette saga est empreinte de beaucoup de douceur et elle défend également de très belles valeurs. On continue de remettre en question l'éducation genrée et les stéréotypes qui y son associés et c'est vraiment quelque chose que j'apprécié énormément.
On sent que cela tient à coeur à l'autrice de combattre ces clichés et cela apporte une autre dimension à la BD.
En bref, je ne peux que vous conseillez de vous jeter sur ces titres, vous ne le regretterez pas.
Un papa, une maman, une famille formidable (la mienne !)
Comme à peu près tout le monde j'avais déjà vu passer des dessins de Florence Cestac, mais je n'avais jamais lu un album complet de cette autrice connue.
Découvrir Un papa, une maman, une famille formidable (la mienne !) - un peu long comme titre, non ? - était donc l'occasion parfaite pour le faire.
J'ai découvert une vie de famille finalement assez banale pour quelqu'un étant né à la fin des années 40, mais qui est finalement le reflet de la société telle qu'elle était à l'époque et qui nous apprend énormément de chose sur la société actuelle.
Un père qui s'est marié pour se faire servir (c'est dit dans les premières pages de la BD) une femme totalement soumise à ce dernier et à ce que la société attend d'elle et des enfants qui essaient tant bien que mal de se faire leur place dans cette famille et qui à l'âge adulte s'en détachent complètement - du moins en ce qui concerne l'autrice.
Beaucoup de scènes dans cet album ont de quoi faire grincer des dents, voire même hurler de frustration, tant le patriarcat et le sexisme y sont concentrés puissance mille.
Mais c'est finalement le but de la BD: faire réagir et nous montrer que oui, les choses ont changé en soixante ans (encore heureux !) mais qu'un long chemin reste encore à parcourir.
Je vous invite donc à vous pencher sur cette BD plus qu'intéressante.
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