lundi 30 septembre 2019

Pourquoi j'ai abandonné Air ?



Écologie : la démocratie a échoué, l'heure de la dictature est venue. 
Je m'appelle Samuel Bourget. Je suis né en 1969, l'année où Neil Armstrong posant le pied sur la Lune a déclaré : " C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour l'humanité. " Cette phrase a comme scellé le caractère de ma génération : l'optimisme à tout prix. Mes parents étaient pleins d'espoir pour mon avenir. Celui-ci s'annonçait pavé de plaisirs et de joies. Sauf qu'il n'en a rien été. Le monde qu'ils m'ont laissé a été anéanti et il ne reste presque rien de mon enfance. J'ai moi-même contribué à l'hécatombe. Des hommes ont été jugés et condamnés selon leur responsabilité dans le génocide écologique – " l'écocide ", ont dit les juges – qui se profilait, et qui, heureusement, a pu être évité. D'autres ont gravi les échelons du nouvel ordre en raison de leur engagement au service de l'écologie. À mon sens, ce n'était rien d'autre qu'une dictature. Bien plus tard, les révélations sur les excès de la cellule AIR ont mis fin à ce régime. Lors de leur procès, les dirigeants verts ont affirmé avoir sauvé l'humanité. C'est possible. Mais à quel prix ? 
À l'époque, mieux valait ne pas être dans leur collimateur. Comme moi lorsqu'ils m'ont inscrit sur leur liste noire : la liste carbone.

Au premier abord, ce roman était pourtant bien parti pour me plaire: un roman qui parlait d'écologie et de mesures à prendre pour contrer le changement climatique, mais qui en même temps tombait dans un futur uchronique et dystopique, cela promettait d'être intéressant.

Malheureusement, au bout de vingt pages j'avais déjà compris que ça n'allait pas le faire. Le style d'écriture ne me convenait absolument pas.  J'ai tout de même essayé de persévérer, mais j'ai rapidement rendu les armes.

Comme je l'ai dit, le style d'écriture n'était pas fait pour moi. Tout est beaucoup trop dense, théorique et plat. On se perd rapidement dans toutes ces explications politiques et scientifiques, qui finalement n'ont que peu de rapport avec le sujet.
Alors que je m'attendais à un roman engagé et prenant, je me suis retrouvée avec l'impression de lire un rapport du GIEC. Intéressant certes, mais incompréhensible pour les néophytes.

C'est surtout le manque de dialogue qui m'a le plus ennuyée. En effet, on se retrouve à lire d'énormes paragraphes hyper condensé, où le narrateur digresse énormément et part dans tous les sens. En lisant le résumé, je m'attendais à un roman avec plus de rebondissements et d'action et je me suis retrouvée à lire un compte-rendu politique qui m'a paru très insipide.

De plus, Samuel, le narrateur que l'on suit tout au long du roman, m'est apparu comme quelqu'un d'extrêmement antipathique. Je ne me suis d'ailleurs pas plus attachée au reste de sa famille. Sa femme est quasiment inexistante et les enfants sont le reflet de leurs parents.

Je suis donc péniblement parvenue à lire cinquante page, avant de jeter l'éponge, de feuilleter distraitement le reste des pages et de lire les dernières lignes pour abandonner définitivement cette lecture.

En conclusion, je pense que l'idée de départ des deux auteurs est vraiment intéressante: manier écologie et remaniement de la société, cela reste totalement d'actualité. Mais la plume de ceux-ci et la manière dont l'histoire est amenée ne m'ont pas convaincue.
Je pense cependant que ce livre peut trouver son public parmi ceux qui sont friands de littérature plus généraliste. Ce qui n'est absolument pas mon cas.

Les infos utiles

Le site de Berti Scali
Son Twitter
Le Twitter de Raphaël De Andreis
Parution: 29 août 2019 - Michel Lafon

4 commentaires:

  1. Quand ça coince avec l'écriture, difficile de continuer, c'est sûr.

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    1. Oui, c'est pour ça que je ne me force plus !
      Trop de livres m'attendent, alors j'évite de m'attarder sur ceux qui ne me conviennent pas ;-)

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  2. suis d'ailleurs pas plus attachée au reste de sa famille. Sa femme est quasiment inexistante et les enfants sont le reflet de leurs parents.

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    1. Oui, je les ai tous trouvé imbuvables, pour le peu que j'en ai lu ;-)

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