Une mère désespérée surprenant l’innommable dans le quatre pièces et demie miteux qu’elle partage avec son salaud et leur couple de jumeaux.
Un frère et une soeur télépathes ayant sauvagement perdu leur innocence, avidement convoités par les serviteurs de Satan.
Une adolescente rebelle à l’enfance éclatée servant de guide dans une métropole abritant anges et démons.
Un prêtre et une sorcière cherchant à accomplir la plus ancienne des prophéties du Necronomicon.
Deux enfants comprenant que, si Dieu est une pure invention humaine permettant de vivre d’espoir, le diable lui, existe bel et bien.
Si vous suivez un tant soit peu l’actualité littéraire, vous avez entendu parler des contes interdits et de l’affaire qui a éclaté en 2019 á l’encontre de l’auteur et de l’éditeur de ce roman, accusés de faire l’apologie de la pédocriminalité, alors qu'il n'en était rien.
A l’époque j’avais déjà lu et aimé la version de Peter Pan de Simon Rousseau qui n’était absolument pas destinée à un public sensible et le titre d’Hansel et Gretel était dans ma ligne de mire.
Mais entre temps toute cette affaire a éclaté, rendant impossible ma lecture puisque tous les exemplaires de ce roman ont été saisis.
Ce n'est que fin 2020 qu'Yvan Godbout et son éditeur ont été innocentés, après que l'affaire ait pris des proportions gigantesques dans la sphère littéraire. Je ne reviendrai pas en détails sur tout cela, il y assez de sites et d'article qui en ont parlé.
Concentrons-nous un peu sur le roman.
Je vais être cash: ce livre est horrible ! Vraiment horrible et trash ! J'ai parfois dû faire des pauses tant les scènes décrites le sont avec un réalisme (ac)cru et limite dérangeant. Mais Peter Pan m'avait fait le même effet avec certains passages, je savais donc dans quoi je m'engageait avec ce roman.
Cette version d’Hansel et Gretel joue sur les mêmes ressorts scénaristiques et cherche avant tout à choquer et secouer les lecteurices.
Et je dois admettre que c’est très réussit, car ce que vivent Jeannot et Margot est innommable et nous prend aux tripes durant toute notre lecture.
Malgré cela, la plume de l’auteur nous emmène toujours plus loin dans l’indicible et on ne peut s’arrêter en chemin, car malgré toute l’horreur de ces situations, on continue d’espérer une issue favorable à cette histoire.
En conclusion, ce live et les autres issus de la même collection ne sont pas des livres à mettre entre toutes les mains, et encore moins dans les mains de jeunes ados. Car s’ils ne véhiculent pas une idéologie criminelle ils sont tout de même très trash.
Ce sont des livres d’horreur au sens premier du terme et la mention "pour public averti" sur la couverture n'est pas là pour faire joli.
J'ai d'autres livres de cette collection de ma PAL et je compte bien les lire, mais c'est tout de même le genre de lecture que je préfère espacer car il faut avoir le coeur bien accroché pour s'y mettre.
Les infos utiles
Parution initiale: 2017 - Editions AdA
Réédition: 23 novembre 2020 - Editions AdA
C'est certain que les romans de cette collection de réécritures sont très durs et horribles par moment. Comme tu le dis, la mention pour public averti est importante à prendre en compte.
RépondreSupprimerExactement, ce sont des romans très dur et pas pour tout le monde.
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