lundi 3 juin 2019

Arte: quand le manga rencontre le féminisme


Florence, début du 16e siècle. Dans ce berceau de la Renaissance, qui vit l’art s’épanouir dans toute sa splendeur, une jeune aristocrate prénommée Arte rêve de devenir artiste peintre et aspire à entrer en apprentissage dans un des nombreux ateliers de la ville… 
Hélas ! Cette époque de foisonnement culturel était aussi celle de la misogynie, et il n’était pas concevable qu’une jeune femme ambitionne de vivre de son art et de son travail. 
Les nombreux obstacles qui se dresseront sur le chemin d’Arte auront-ils raison de la folle énergie de cette aristo déjantée ?

Si j'ai eu envie de découvrir Arte, c'est avant tout parce que c'était un manga sur fond historique. Que ce soit en littérature jeunesse, en BD ou en manga, les histoires avec un background historique sont toujours celles qui me plaisent le plus. Arte n'allait donc pas faire exception.

Dès les premières pages, j'ai su que ce manga allait me plaire !
J'avais à peine rencontré Arte que la jeune fille se faisait une place dans mon esprit et que je n'avais plus qu'une seule envie: découvrir la suite de ses aventures.

Arte est donc née dans une famille d'aristocrates moyens. Ses parents ne roulent pas sur l'or, mais leur fille n'a jamais manqué de rien et son père l'a toujours encouragée à suivre sa voie.
Et la voie d'Arte, c'est la peinture.
A la mort de son père, celle-ci cherche donc un atelier où devenir apprentie. Cependant, dans la Florence du XVIe siècle, il est impossible pour une femme de devenir peintre. Mais cela est sans compter la volonté d'Arte qui va écumer tous les ateliers de la ville afin de trouver une place d'apprentie.

C'est auprès de Léo qu'elle va trouver sa place, et même si celui-ci l'accepte presque à contre coeur, ces deux-là se seront finalement trouvés et une vraie dynamique va se mettre en place entre eux.
Léo est bourru et taciturne, là où Arte est vive et enjouée. Mais c'est avant tout sa ténacité et son talent qui vont peu à peu avoir raison des barrières de Léo et qu'une vraie relation maître-élève va se mettre en place. Ainsi qu'un profond respect mutuel.


Ainsi à travers le personnage d'Arte, Kei Ohkubo nous montre la misogynie à laquelle les femmes peuvent être confrontées, que ce soit à l'époque de la Renaissance, mais également aujourd'hui.
Mais face aux difficultés, Arte ne se laisse pas abattre ! Au contraire, elle redouble d'effort, puise au fond de ses capacités afin de donner le meilleur d'elle-même et accomplir son rêve: devenir une artiste reconnue.

De plus, là où les hommes de son entourage vont dénigrer ses talents et ses capacités "juste parce qu'elle est une fille", cette dernière va leur prouver que le talent n'a pas de genre.
Là où d'autres voudront lui venir en aide "car c'est une faible femme" Arte va refuser l'aide masculine, retrousser ses manches et leur prouver qu'elle peut elle aussi soulever de lourdes charges ou venir à bout d'un travail physique.
Elle leur prouve simplement qu'elle peut être leur égale, quel que soit le domaine.

Il ressort de ce manga un message profondément féministe. A travers les différents tomes de la série, l'auteur nous montre que peu importe notre genre, peu importe notre sexe, peu importe notre classe sociale ou notre famille, rien n'est ni impossible ni inaccessible quand on a la volonté de réussir.
C'est un message fort et malgré la production littéraire qui commence à s'étoffer en la matière, il faudrait beaucoup plus de lecture de ce style.


Les infos utiles:

10 tomes sortis au Japon
8 tomes sortis en France
Prochain tome: tome 9 - 12 septembre 2019 - Editions Komikku

2 commentaires:

  1. "un manga sur fond historique", j'avoue, ça me donne bien envie aussi. Je vais aller mettre le premier tome dans ma wish list, pour le garder en tête.

    RépondreSupprimer

Merci pour votre commentaire et votre passage sur mon blog ! A bientôt :D