lundi 7 mars 2016

PhonePlay - Morgane Bicail


Dans un lycée d’Oxford, un garçon de terminale s’amuse à draguer des filles par textos et à les faire tomber amoureuses de lui. Il leur promet une chose : si l’une d’elles découvre qui il est, il lui appartiendra et devra réaliser toutes ses volontés. 
Mais jusque-là, aucune n’est parvenue à deviner son identité. Un soir, ce séducteur en série envoie un message à Alyssa, une fille de première, à qui il n’a jamais parlé : « Si tu découvres qui je suis, je serai à toi. » Que se passe-t-il lorsqu’un inconnu vous propose de jouer à un jeu mystérieux ? Et jusqu’où ira Alyssa pour réussir à le démasquer ?

PhonePlay c'est le nouveau roman pour ados écrit par une ado qui connait un certain succès en ce moment. 
Et c'est vrai que l'idée de base est plutôt originale: une ado qui reçoit un sms d'un inconnu qui lui propose de découvrir son identité. Pour cela ils s'enverront des sms tous les soirs jusqu'à ce que la jeune fille parvienne à découvrir avec qui elle discute.

Seulement, même si l'histoire racontée ici est très innocente dans ce roman (en tout cas assez innocente pour une relation entre ados), je me pose quand même la question du message que ce livre fait passer aux adolescents, surtout en cette période où on ne cesse de les mettre en garde contre les réseaux sociaux et le cyber-harcèlement.

Mais mis à part ce cas de conscience qui n'engage que moi, l'histoire est plutôt sympathique et - il faut l'avouer - plutôt bien construite, même si au final on se retrouve avec une romance tout ce qu'il y a de plus ordinaire dans la littérature YA.

On s'attache rapidement au personnage d'Alyssa, qui est une jeune fille plutôt farouche et qui a un background familial un peu tendu.
Et malgré les quelques scrupules de départ, on se surprend à se fier rapidement à l'Inconnu, à apprécier la relation qui se tisse entre Alyssa et lui et à avoir hâte qu'elle découvre son identité.

Identité qui n'est pas très difficile à deviner pour le lecteur, pour peu qu'il possède un brin de jugeote. Sincèrement il n'est pas nécessaire d'être Sherlock Holmes pour arriver au bout de l'enquête. 

J'ai cependant été agréablement surprise de voir qu'on se laisse facilement emporter par l'histoire et par le style simple mais néanmoins efficace de Morgane Bicail, qui jongle entre conversations sms et le reste du livre, écrit de manière "standard".

Il est juste dommage que la fin soit si abrupte. Dans les dix dernières pages l'histoire est pliée et les problèmes qui semblaient insurmontables à nos héros sont résolus en deux temps trois mouvement, et d'une manière pas tout à fait crédible à mes yeux.

En conclusion, malgré une fin qui aurait mérité un peu plus de profondeur, ce livre offre une lecture plaisante, des personnages attachants et une histoire plutôt prenante qui nous fait passer un bon moment.



Je remercie les éditions Michel Lafon pour cette découverte



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2 commentaires:

  1. Ah mince pour la fin :/ Je déteste aussi lorsque tous les problèmes se règlent en dix pages façon "on vous a fait chier avec ça pendant la moitié du livre mais tadaaa c'est bon" :D

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    1. Là c'est pas pendant la moitié du livre, plus pendant les 50-60 pages de fin, mais bon quand même, c'est pas du tout crédible quoi !
      C'est dommage parce que ça s'annonçait plutôt pas mal.

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