jeudi 6 novembre 2014

Contrecoups - Nathan Filer




Matthew a 19 ans, et c’est un jeune homme hanté. Par la mort de son grand frère, dix ans auparavant. Par la culpabilité. Par la voix de Simon qu’il entend partout, tout le temps…
Matthew a 19 ans et il souffre de schizophrénie, une maladie qui « ressemble à un serpent ». Pour comprendre son passé et s’en libérer, Matthew dessine, écrit. Il raconte l’enfance étouffée par la perte, la douleur silencieuse de ses parents ; l’adolescence ingrate brouillée par les nuages de marijuana ; la lente descente dans la folie, l’internement… Mais aussi, avec un humour mordant, le quotidien parfois absurde et toujours répétitif de l’hôpital psychiatrique, les soignants débordés, l’ennui abyssal…
Et le combat sans cesse renouvelé pour apprivoiser la maladie, et trouver enfin sa place dans le monde.

J'avoue que lorsque j'ai commencé ma lecture de ce livre je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je savais que le livre avait reçu de bonnes critiques venant de blogs que je fréquente et je savais l'histoire allait parler notamment d'un frère mort. Mis à part cela je ne savais rien.

Nous rencontrons donc Matthew qui nous raconte lui-même sa vie comme il la voit, comme il la ressent. Il est schizophrène et même s'il s'en rend compte, sa maladie s'avère souvent plus forte que lui. 
Au fil de son récit Matthew nous emmène tantôt dans son enfance, tantôt dans son adolescence, tantôt dans sa vie actuelle. Il nous présente sa famille et ce qu'il pense des personnes qui partagent sa vie - de près ou de loin -

Au départ le "détachement" de Matthew par rapport à son vécu m'a plutôt dérangée. Mais au fur et à mesure de son histoire je me rendais compte qu'il avait des circonstances atténuantes.
J'ai eu du mal à le cerner, mais le personnage qui m'a le plus décontenancé c'est celui de sa mère. Au départ elle nous parait normale et équilibrée, quoi que légèrement inquiète, mais quelle mère ne l'est pas ? Mais ensuite on se rend compte qu'elle aussi a quelques problèmes.

Malgré un début un peu brutal et à la fois un peu long (oui j'aime me contredire dans une seule et même phrase) j'ai fini par m'attacher au récit ainsi qu'à ses différents protagonistes. Bien évidemment j'ai beaucoup apprécié Matthew, mais également le personnage de Simon. Mais ce n'est pas bien difficile. Rien qu'à la manière dont Matt parle de lui, on ne peut que l'aimer.

J'ai parfois eu un peu de mal à comprendre où Nathan Filer voulait nous emmener avec ce roman, et même maintenant en l'ayant terminé et en ayant pas mal cogité pour écrire ma chronique, il me reste pas mal de zones d'ombres. Cependant, au lieu de me déranger, cela me fait encore plus apprécier ce roman.
Alors que d'habitude je veux tout comprendre et tout décortiquer, je me suis dit que ce roman devait être pris comme il venait. Peut-être que j'ai tort, mais c'est ma façon à moi d'apprécier ce livre.

De plus ce roman aborde des thèmes qu'on a pas toujours l'habitude de traiter ou de voir traité dans un roman, comme les maladies mentales ou la culpabilité de vivre alors qu'un autre est mort. Ce sont des thèmes très durs, mais je trouve que cela apporte un plus au livre. 

Pour ce qui est du style d'écriture de l'auteur, là aussi j'ai eu un peu de mal au début. Ce n'est pas le genre d'écriture que l'on rencontre dans tous les romans et il m'a fallu un petit temps d'adaptation. Car en fait à la lecture de celui-ci on a vraiment l'impression de se retrouver dans la tête de Matthew. Et au début c'est un peu perturbant, car par moment il écrit comme il parle. Et cela donne parfois des choses assez spéciales.

Je n'irai pas jusqu'à dire que ce roman a été un coup de cœur, mais en tout cas j'ai passé un moment très agréable en sa compagnie. J'ai hâte de savoir ce que Nathan Filer pourra nous offrir la prochaine fois.


Les liens utiles

Le site de Nathan Filer
Son Twitter

http://www.michel-lafon.fr/

Merci aux édition Michel Lafon pour ce partenariat


8 commentaires:

  1. Ca m'a l'air vraiment très dur comme roman! Mais pourquoi pas s'il passe entre mes mains...

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  2. J'avoue que ce n'est pas le roman à lire le soir en rentrant chez soi pour décompresser.

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  3. C'est pas mon genre de lecture habituelle, mais je vais bientôt le lire, et j'en entends pleins de bons avis :)

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  4. Il est dans ma PAL, il faut que je m'y mette absolument :D

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Merci pour votre commentaire et votre passage sur mon blog ! A bientôt :D