lundi 29 mai 2017

Aeternia, tome 1: La marche du prophète - Gabriel Katz


Leth Marek, champion d'arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu'il connaît à peine. C'est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu'il choisit de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu'il croise la route d'un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l'ancien champion ignore que son voyage va basculer dans le chaos. 
À Kyrenia, où l'on adore la Grande Déesse et les puissants du Temple s'entredévorent, une guerre ouverte éclate entre deux cultes, réveillant les instincts les plus noirs. La hache de Leth Marek va de nouveau tremper dans le sang. Le plus violent des combats est celui que l'on mène contre ses propres croyances.

Depuis que ce diptyque est sorti, on en entendant parler partout sur la blogo, et les chroniques sont pour le moins dithyrambiques.
A l'approche des Imaginales il était donc grand temps que je sorte ce livre de mal PAL, pour au moins pouvoir en parler un peu avec l'auteur (et lui prendre le tome 2 accessoirement).

Dès les cinquante premières pages j'ai été happée par l'histoire et par le style incomparable de Gabriel Katz. Moi qui n'avais jamais lu aucun livre de lui, me voilà conquise avec un seul roman.
Les chapitre sont courts, les descriptions sont fluides et se lisent toutes seules, et surtout, les dialogues sont rythmés et ponctués de ce ton sarcastique que j'affectionne particulièrement.
Autant dire qu'à ce niveau-là, c'était déjà gagné pour moi.

Mais ça ne s'arrête pas là, puisque l'auteur nous propose une immersion dans un monde déchiré entre deux cultes: celui de la Grande Déesse et celui d'Ochin.
Un univers où vit Leth Marek, ancien champion d'arène ayant décider de s'installer à Kyrénia afin d'élever ses fils dans la cité qu'il croit être la meilleure.
Cependant notre champion apprendra à ses dépends qu'il n'en est rien. Que la cité et ses abords regorgent d'êtres cupides et malfaisants.

Leth Marek est un personnage original, que j'ai beaucoup apprécié grâce à son côté bourru. Notre personnage est un guerrier qui a conscience de ne rien savoir faire d'autre, mais qui s'en accommode plutôt bien.
Mais à côté de son comportement d'ours mal léché, Leth Marek est un homme que l'on sent profondément bon et opposé à toute forme d'injustice

Le second protagoniste atypique de ce roman, c'est Desemon, un combattant émérite que tout le monde surnomme Le Danseur.
Sous ses airs de coureurs de jupons effronté, le jeune homme se révèle être un guerrier redoutable et un précieux allié. Même s'il a la fâcheuse tendance de provoquer son compagnon d'infortune afin de le faire tourner en bourrique.
Mais c'est justement ce qui fait tout le charme de ce roman.

Vient enfin Varian, le jeune novice venu à Kyrénia avec l'ambition de devenir un jour Patriarche du culte de la Grande Déesse.
Le jeune homme est prêt à énormément de sacrifices pour arriver à ses fins, même si au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, il commence à se poser des questions et à mettre en doute ses convictions.
Il est typiquement le genre de personnage qu'on ne parvient pas à cerner complètement et qui doit nous réserver des choses intéressantes pour la suite.

Ainsi notre héros se retrouve confronté malgré lui à une guerre de religion, qui va voir s'affronter une cité ancestrale et un culte oublié dans une lutte où tous les coups seront permis.

N'ayant pas moi-même une très haute opinion des religions en général, notamment à cause des massacres que celle-ci finissent toujours par engendrer, j'ai été positivement étonnée de voir que cette histoire rejoignait assez bien ma pensée sur le sujet, sans pour autant l'écrire noir sur blanc.
En effet, la situation entre les deux cultes est si ambiguë qu'on ne parvient pas à différencier le bien du mal, ni a réellement prendre parti pour l'un ou l'autre, malgré nos affinités pour les personnages principaux.

Mais ce qui déconcerte au plus haut point dans ce livre, c'est la fin. Cette fin à laquelle on ne s'attend absolument pas, qui bouleverse tout et redistribue les cartes aux portes du second tome.
Une fin qui nous fait hurler de frustration et nous donne envie de frapper l'auteur face à tant de sadisme assumé.

En somme, Aeternia est un roman terriblement addictif. Une fois commencé, il est presque impossible de le reposer, tant les personnages sont drôles, les dialogues incisifs et l'histoire menée d'une main de maître par son auteur

En bref, si après tout ce que je viens de dire, vous n'êtes toujours pas convaincu qu'il faut absolument lire Aeternia de Gabriel Katz, je pense que vous êtes un cas désespéré.


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La marche du prophète, le premier tome d'Aeternia est paru chez Scrineo en janvier 2015.
Le second tome L'envers du monde est sorti en août 2015 toujours chez Scrieno.
Les deux tomes sont également disponibles en format poche chez Pocket depuis novembre 2016.


6 commentaires:

  1. Bon, ce n'est pas bon pour ma wishlist ça ^^ Prochaine fois que j'ai l'occasion, je les achète ;)

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    1. Si tu viens à Montreuil avec nous, t'auras même la dédicace et le dessin moche dans ton livre ;-)

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    2. Je réfléchis à un dessin moche alors :P

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  2. Ce sera ma prochaine lecture de l'auteur, dès que j'aurai terminé Le puits des mémoires! En tout cas ton avis me donne envie de le sortir très vite de ma PAL ^^

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    1. Du coup moi j'ai très envie de lire le second tome, et La Maîtresse de guerre aussi :D

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Merci pour votre commentaire et votre passage sur mon blog ! A bientôt :D